Séminaires Jeunes Chercheurs du CJB (2025-2026)
Date et heure : 10 décembre 2025 de 16h00
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Intervenant : Mohammed Mehdi Ahdi, Doctorant en anthropologie du patrimoine à l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP).
Titre de l’intervention : Patrimoine maritime marocain : usages et symboliques des coquillages cauris et murex.
Résumé : Cette intervention s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale portant sur la symbolique et les usages des coquillages principalement les cauris et les murex dans le patrimoine maritime marocain. Elle s’intéresse à la façon dont les coquillages, témoins des échanges et des croyances liés à la mer, incarnent des formes de mémoire et d’identité partagées et de savoir-faire entre le Maroc atlantique, méditerranéen et africain. À travers leur étude, il s’agit de comprendre comment ces éléments marins relient les pratiques, les imaginaires et les patrimoines en essayant de saisir la portée symbolique, patrimoniale,
économique et identitaire de ces éléments marins.
Bio : Mohamed Mehdi AHDI, doctorant en anthropologie du patrimoine à l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP). Après un mémoire de licence consacré aux métiers traditionnels juifs dans la région d’Errachidia et un mémoire de master sur les représentations animalières dans les bijoux judéo-marocains muséalisés, je poursuis aujourd’hui une thèse intitulée « Cultures atlantiques et méditerranéennes marocaines à profondeur africaine sous le prisme de sa malacofaune et de son patrimoine culturel maritime marocain : cas d’usages et de symbolisation des coquillages Cauris et Murex ». Mes recherches croisent anthropologie, muséologie et patrimoine maritime à travers l’étude symbolique et artisanale des coquillages, notamment les cauris et les murex.
Intervenant : Salomé Mega, doctorante en Archéologie du monde islamique médieval à l’Uniersité Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Titre de l’intervention : Étudier l’organisation socio-fonctionnelle d’Igiliz (XI-XIIIe s.) : L’apport de l’archéologie computationnelle.
Résumé : Le site archéologique d’Īgīlīz (Anti-Atlas) fut dans le premier quart du XIIe siècle le berceau de la révolution religieuse almohade. Entre les XIe et XIIIe siècles, il fut aussi forteresse, base militaire, lieu de pratiques érémitiques, dévotionnelles et de pèlerinage dans un contexte rural et montagnard. Le dynamisme de l’occupation interroge sur l’organisation fonctionnelle du site et la structuration sociale de ses habitants. L’objet de la thèse est l’analyse de ces organisations à partir du développement d’une méthode d’étude quantitative et spatiale de son mobilier archéologique, mobilisant notamment les statistiques multidimensionnelles et l’outil informatique (Système d’Information Géographique). Les données archéozoologiques constituent un intermédiaire intéressant pour aborder ces questions, permettant d’approcher tant des pratiques de consommation carnée que d’élevage et de production, et de gestion de ces activités dans l’espace.
Bio :
Doctorante en archéologie du monde islamique médiéval à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UMR 8167) et à la Casa de Velázquez (Allocataire de recherche à l’EHEHI) depuis décembre 2022 sous la direction de Jean-Pierre Van Staëvel (Univ. Paris 1) et de Benoît Clavel (CNRS-MNHN). Parcours : Bachelor d’Archéologie à l’Université de Leiden (Pays-Bas) (2017-2020), Master 1 et 2 d’Archéologie à l’Université Paris 1 (2020-2022). La thèse de doctorat est intégrée au sein du programme de recherche maroco-français « La Montagne d’Igiliz et le pays des Arghen », dirigé par Ahmed S. Ettahiri (INSAP), Abdallah Fili (Univ. Chouaïb Doukkali) et Jean-Pierre Van Staëvel (Univ. Paris 1).
Argumentaire : Le séminaire « Jeunes chercheurs » est un cycle de rencontres mensuel destiné à la valorisation des travaux scientifiques portés par de jeunes doctorant(e)s, et postdoctorant(e)s ayant perçu, pour leur projet de recherche, le soutien du Centre Jacques Berque pour les recherches en sciences sociales et humaines.
De la préhistoire à l’urbanisme, en passant par l’histoire, la géographie, la sociologie et l’anthropologie, le séminaire parcourt plusieurs champs disciplinaires, en s’attachant à les faire dialoguer. Les jeunes chercheurs qui y présentent leur travail expliquent différentes étapes du parcours doctoral ou postdoctoral : amorce d’un projet de thèse, étape finale d’une recherche doctorale ou valorisation d’un postdoctorat en cours. Ainsi, c’est autant un moment d’initiation à la communication et à l’argumentation scientifiques qu’une occasion pour confronter ses résultats et conclusions à l’épreuve du commentaire et de la critique.
Dans un cadre bienveillant et constructif, chaque séance tantôt thématique, tantôt transversale, présente deux interventions de jeunes chercheurs invités à partager avec leurs pairs l’avancement de leurs recherches respectives. En outre, afin d’encourager le débat dans une perspective d’échange scientifique, le séminaire reçoit parallèlement un(e) discutant(e), chercheur confirmé dans son champ d’expertise, pour animer les échanges et présenter ses observations, questionnements, pensées et perspectives sur chaque présentation.
Outre (et en lien avec) sa pluridisciplinarité, le séminaire se veut aussi être un véhicule d’apprentissage et de transmission. Les questions méthodologiques de la recherche scientifique en sciences sociales sont au cœur de chaque séance. Sont traitées ainsi les questions de l’accès au terrain et aux ressources, de la réflexivité ou encore de l’écriture en SHS, etc.
Enfin, le séminaire « Jeunes chercheurs » s’ouvre désormais aux doctorant(e)s et postdoctorant(e)s des institutions de recherche partenaires du Centre Jacques Berque, en particulier l’Université Mohammed V de Rabat. Ainsi, il est un rendez-vous mensuel stimulant pour la jeune recherche en sciences sociales au Maroc.
Ce séminaire se tiendra en hybride :
– En présentiel au Centre Jacques Berque
– En visioconférence sur Zoom via le lien suivant, sans inscription : https://us06web.zoom.us/j/84358286709
Coordination scientifique : Bouchra Karroud, Zouhair Jebbar




