Ces journées d’études se tiendront en hybride :
Lien du 07/11: https://zoom.us/j/94585896507
Lien du 08/11: https://zoom.us/j/97121898214
Résumé de l’argumentaire
Les Rencontres scientifiques « Terrain(s) des migrations au Maroc : explorations thématiques et méthodologiques » proposent un espace de réflexion et d’échanges sur les mobilités, les circulations et les mouvements au, vers et depuis le Maroc, en portant l’attention sur les enjeux scientifiques et éthiques du terrain marocain. Le fait migratoire au Maroc, suscitant une intense attention scientifique, a fait et continue de faire l’objet de multiples recherches. À l’intérieur de ce champ varié et foisonnant, les chercheur·euse·s ont pu analyser, sur un mode non-exhaustif, les migrations privilégiées vers le Maroc et l’installation des Européen·ne·s dans le pays (Le Bigot, 2016; Peraldi et Terrazzoni, 2016), les mobilités estudiantines (Jamid, 2018) ainsi que celles des Marocain·e·s Résident·e·s à l’Étranger (Lorenzoni, 2009; Gouirir, 2018). Ils et elles ont aussi examiné les migrations saisonnières de travail à partir du Maroc (Arab, 2018), les migrations de retour (Maâ, 2020), les parcours précarisés et clandestinisés des ressortissant·e·s marocain·e·s et des personnes étrangères qui essaient de rejoindre le territoire de l’Espace Schengen, et cela tant à travers les prismes des subjectivités (Bachelet, 2016), que des normes juridiques (Khrouz, 2019), des socialisations (Pian, 2009; Alioua, 2013), des réseaux (Lacroix, 2003) du temps (Stock, 2019), de l’espace (Karibi, 2015), de la mort (Diallo, 2018; Kobelinsky, 2019), du genre (Salih, 2003; Tyszler, 2019), de l’âge (Vacchiano et Jiménez, 2012), de la diplomatie (Norman, 2020) ou encore de la religion (Timera, 2019; Bava, 2021).
Au cœur de ce foisonnement, ces rencontres scientifiques souhaitent proposer un cadre scientifique bienveillant pour valoriser et capitaliser la recherche contemporaine sur les migrations au Maroc, vers le Maroc et depuis le Maroc, avec l’objectif de dresser un état des lieux dynamique des travaux de sciences sociales. Cette année coïncide avec les vingt ans de l’entrée en vigueur de la « Loi n°02-03 relative à l’entrée et du séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières », et avec les dix ans de la « Stratégie nationale d’immigration et d’asile », lancée en 2013; moment où le roi Mohammed VI a annoncé l’« opération de régularisation de la situation administrative des étrangers en séjour illégal au Maroc ». Ces dispositions juridiques en vigueur depuis vingt et dix ans participent d’un appareil légal qui contribue aux politiques migratoires visant la gestion, l’organisation et la régulation des mobilités au Maroc. Il s’agira donc de mettre en dialogue et en critique les travaux pour faire progresser collectivement les connaissances, tant les approches théoriques que les outils méthodologiques.
Les Rencontres Scientifiques « Terrain(s) des migrations au Maroc : explorations thématiques et méthodologiques » se tiendront sur deux journées, structurées en trois axes. Tout d’abord, un panel thématique décliné autour d’une double focale. Un premier temps interrogera les liens entre frontières et expériences migratoires. Il s’agira d’interroger la manière dont les frontières incarnent, produisent ou encore révèlent comme rapports au temps et à l’espace, dans la diversité de leurs formes. Dans un second temps, l’objectif sera d’interroger les traces et les signes qui se révèlent en creux des expériences de mobilités transnationales. Cet axe invitera à considérer la notion de présence, mais également celle de l’absence, au prisme d’un ensemble de marques et d’empreintes laissées par les corps et sur les corps, inscrites dans les espaces publics et sur/par les objets.
En complémentarité, un panel méthodologique autour des enjeux scientifiques, pratiques et éthiques de l’enquête sur les mobilités au, depuis et vers le Maroc. Cet axe méthodologique interrogera tant les défis liés à l’accès au terrain (stratégies de négociation, maintien, entrée et sortie du terrain), que ceux liés à la récolte et au traitement des données, à l’écriture en sciences sociales, ou enfin aux diverses formes de restitution et de diffusion des résultats (portées académiques, militantes, artistiques…). Enfin, et pour conclure ces journées sur des pistes de collaborations à venir, se tiendra une table ronde pour penser et proposer un dialogue collectif sur d’éventuels prolongements de ces rencontres. Ces rencontres scientifiques se proposent ainsi d’être non seulement un temps de réflexion autour de l’étude des phénomènes migratoires au Maroc, proposant des « photographies » actualisées des chantiers scientifiques en cours, mais aussi un moment de concertation et de travail collectif pour penser la conception et la planification d’activités scientifiques à co-construire collectivement.
Pour plus d’informations téléchargez le programme complet.
